Paris Manga 13 : Le compte-rendu
La dernière édition de Paris Manga m’avait bien plu… En tant que journaliste. Pour la première fois depuis longtemps le salon nous avait proposé de nombreux invités, dont quelques uns réellement prestigieux comme Shingo Araki. Je regrettais cependant l’absence de J-music, les allées mal organisées tantôt vides, tantôt impraticables durant plusieurs heures.
Pour Paris Manga 13, certaines choses se sont améliorées, d’autres n’ont pas changé et enfin quelques unes sont à revoir. Passons tout ça en revue…
Invités : Japanime, manwha… Et J-music !
Cette année encore Paris Manga proposait un cocktail typique de ce salon : un mélange très hétéroclite entre auteurs asiatiques, figures de la japanimation, acteurs de séries US, doubleurs renommés d’anime, auteurs et dessinateurs français d’influences asiatiques et américaines. Toshihiro Wakamoto (Cowboy Bebop, Wolf’s Rain, Towa no Quon) et Yasuhiro Irie (Fullmetal Alchemist Brotherhood) étaient deux invités de marque et si le premier est une célébrité, le second est à surveiller de près dans la prochaine décennie. Il est dommage qu’un festival prénommé Paris Manga ne dispose pas d’un mangaka mais pour cet opus, le staff avait concentré ses efforts sur un autre cheval : la J-music, avec le groupe amber gris.
Ce groupe de la mouvance visual kei ne m’emballait pas au départ mais, comme je l’expliquais ici, le peu que j’en avais vu avant le salon me laissait croire qu’une bonne surprise était possible… Et ce fut le cas. La rencontre avec le groupe, entre leur séance de dédicace et le concert, m’a permis de rencontrer cinq habitués du monde de la musique. Une expérience que l’on a d’ailleurs pu retrouver lors de leur concert, où chaque musicien a su faire preuve de son talent malgré des conditions sonores et visuelles assez… artisanales. Un bon point donc, tant qu’on met de coté les problèmes d’organisations du live.
Car coté organisation justement, il reste encore des choses à améliorer.
Paris Manga ? C’est… compliqué !
C’est en substance ce que disent de nombreux professionnels, que ce soit du coté des éditeurs, des journalistes ou d’autres acteurs du milieu de l’event manga-japanime. Il y a bien sur des langues de vipère dans le lot, qui conspuent le salon sans y avoir remis les pieds depuis très longtemps. Mais même en faisant fi de ces jugements péremptoires et peu constructifs, l’impression demeure.
La bonne volonté n’est absolument pas à remettre en cause, et j’en profite d’ailleurs pour saluer les contacts presse d’Abyssium et Warning, toujours disponibles et désireuses de faire au mieux, y compris dans les moments de speed qu’impliquent la gestion de ce genre d’évents. Meilleur accueil, disponibilité et sourires sur le salon… Un vrai progrès dans le domaine des relations presse, il n’y a plus qu’à confirmer.
Les points noirs sont ailleurs. Il y en a deux… L’organisation des events dans le salon en font partie. Le concert d’amber gris en est sans doute l’exemple le plus parlant : il fut annoncé en marge du salon, puis finalement dans le salon, avec un groupe normalement japonais en première partie qui s’est transformé en prestation amateurs de petits frenchies, trouvés au pied levé quelques jours avant le concert. Les pauvres – très sympathiques au demeurant – ont fait les frais de problèmes techniques importants, en devant s’abstenir d’un micro en état de marche pendant de très longues minutes.
Le concert d’amber gris s’est déroulé sans incident majeur si on occulte le retard d’une heure et des éclairages indignes du groupe. Comme à chaque fois tout n’est pas à mettre sur le dos de Paris Manga, mais gageons qu’ils sauront mieux s’entourer pour améliorer leurs prestations musicales. On le leur souhaite en tout cas.
Second problème : les stands. Nous étions ravis de retrouver Booken Manga, qui était venu avec son auteur phare Ryu Geum-Chul (Ares) et Reno Lemaire (Dreamland) en sympathique bonus, content de re-découvrir l’excellent catalogue nobi nobi !, de discuter nouveautés avec Taifu Comics ou de partager un moment de fan-attitude avec Toshihiro Kawamoto au stand Blue Air Rights… Mais après ?
Hormis quelques exceptions et une partie jeu vidéo correcte pour les amateurs, Paris Manga avait parfois des airs de marché aux puces. Les artisans japonais étaient rarissimes, les stands étaient blindés de contrefaçons et autres « sabres encore moins chers que sur Internet ! », qui laissent rêveur sur la qualité (et la dangerosité ?) du produit. Une plaie fréquente pour ce type de convention et beaucoup plus difficile à combattre qu’on ne le pense. Mais contrairement à Japan Expo, rien ne venait contrebalancer cette mauvaise impression.
Que dire également de la zone coréenne prévue autour du stand Booken manga ? Sans doute que le salon devra faire des efforts pour convaincre ses interlocuteurs sud-coréens, moyennement emballés parce qu’ils ont vu. Avec Good Smile Company ou les fabricants de pierre de Magatama, Paris Manga 12 s’était montré plus convaincant. Espérons que la 14ème et future édition le sera aussi !
En conclusion…
Paris Manga 13 laisse donc une impression mitigée : bonne en tant que journaliste mais moins convaincante lorsque l’on se met dans la peau du visiteur lambda. Le salon peine, malgré son expérience, à régler quelques problèmes d’organisation et de pauvreté culturelle. Néanmoins il confirme avec cette 13ème édition un réel choix d’invités et une identité hétéroclite américano-japonaise qui lui va bien. Avec les années Paris Manga grandit, que ce soit en taille, en fréquentation ou en popularité… Le défi des organisateurs n’est donc plus de le faire connaître mais de lui donner une véritable envergure. Un sacré challenge !

février 7th, 2012 at 02:46
J’avais entendu par plusieurs personnes que Paris Manga, plus petite que l’énormissime JE, était également gage de bien meilleur qualité. Je vois que ce n’est pas vraiment le cas… Le coté marché au puce à le chic de m’énerver un peu (je suis vraiment un sale con car quand j’habitais en province, j’était bien content de trouver tous les magasins de goodies) en somme, j’irais peu-etre une fois, mais j’attendrais qu’elle gagne encore en maturité.
Merci pour le papier très sympa =)
février 7th, 2012 at 12:40
Paris Manga vaut le coup d’être fait pour ses invités, il lui faut maintenant convaincre aussi par ses exposants car on sait tous que approcher les invités d’un salon c’est quelque chose de compliqué. Cependant les invités PM restent assez facilement approchable pour peu qu’on se donne le temps. Pour l’instant faux y aller au feeling. C’est maintenant incontournable en tant que journaliste, c’est sur, mais je comprend que les visiteurs hésitent.
février 9th, 2012 at 21:22
Avis au visiteurs qui y sont allés! il est dit voir clamé que Paris Manga rebaptisé Pourrie Manga est un rassemblement de wesh wesh voleurs, qui viennent foutre la merde dans la convention et donc qui n’ont rien a y foutre; En plus des familles et tout le reste des visiteurs qui ne sont pas des cosplayeurs. Pour les détails c’est par là: http://www.cosplayforum.com/viewtopic.php?f=68&t=33125&start=75
février 13th, 2012 at 11:31
I am a Korean that fan of Ryu-Geum Chul.
If I can have his Franch books, I will spend my money gladly, although I have all of his Korean books!!TT
février 13th, 2012 at 16:10
Canis > Ryu-Geum Chul have success in Korea ?